PORTRAIT

   La nacre me passionne car elle offre un large spectre de couleurs qui varient selon la lumière qui l'illumine. La travailler est à chaque fois une expérience nouvelle, car en tant que matière naturelle, son épaisseur, sa dureté, la forme du coquillage,  varient. Chaque pièce est ainsi unique.

Cette matière est pour moi à la fois noble et modeste ; noble car elle a depuis toujours été utilisée par l'Homme pour décorer ses lieux ou ses objets les plus sacrés, modeste car elle se cache dans des coquillages qui ne sont que le réceptacle d'autres produits convoités, tels que les perles, ou encore la chair des ormeaux. J'éprouve ainsi un réel plaisir à travailler la nacre de coquillages parfois destinés à la destruction (je me procure par exemple des coquillages d'ormeaux de Nouvelle-Zélande auprès d'un restaurant cuisinant l'animal à Auckland ou des nacres grises de Tahiti auprès de fermes perlières). Ce travail prend la forme de taillage, gravure, collage, incrustation…